2 Novembre 2018
Chaque fois que j'écoute cette émouvante chanson de Michel Sardou je ne peux m'empêcher de penser à mon premier grand départ de la maison...je me souviens de ce mois de novembre 1959 où , muni de mon bac philo tout récent, j'avais finalement opté pour la Faculté des Lettres d'Alger ...quitter Oran , ses amis, passe encore ...je ne demandais que cela , découvrir un nouveau monde, de nouvelles têtes...mais quitter sa mère c'était une autre épreuve... pour elle bien sûr ...à 18 ans on a le coeur distrait et pour ainsi dire volage....je me souviens avoir vu des larmes difficilement contenues sur ce doux visage si aimant, sans vraiment en comprendre toute la portée, car, lui disais-je, je ne partais que pour quelques semaines puisque Noël et ses vacances seraient si vite arrivés ...non , ses larmes se tournaient vers d'autres échéances, un futur où je grandirai loin d'elle, loin de son attention...un éloignement forcé vers des années d'études , à 450 kms de là, qui l'empêcheraient de se pencher sur son dernier enfant qu'elle n'avait pas vraiment eu le temps de gâter, obligée qu'elle avait été de prendre en mains la ferme dans le bled, à la mort de son époux, 10 ans plus tôt... j'écoute la chanson et maintenant seulement je comprends...